La Muette d’Arenc, témoignages de lecteurs

Plein d’humour et d’émotion…

… j’adoooooore cette façon d’écrire très imagée, subtile, sophistiquée dans le sens où l’on sent que les mots sont choisis, pesés. C’est très touchant, plein d’humour et d’émotion, ça ne juge pas, ça raconte simplement mais avec caractère. C’est très bien documenté, j’apprends plein de choses, et comme c’est à un enfant que ça s’adresse, je comprends tout !…Marseille, l’Algérie, le Vietnam, la guerre à travers les pays d’Europe, les immigrés, et tout et tout…

Valérie BaudoinArdèche, 20 juin 2012

Loin de tout folklore…

Avec quelle émotion et quel plaisir j’ai pu, jour après jour, me plonger dans ce Marseille des années 50 que vous ressuscitez avec tant de force, de finesse, de fidélité. Votre précision quasi photographique (et aussi « phonétique »), votre regard attentif, tendre et lucide, sur la vie quotidienne de nos quartiers Nord, avec sa dimension sociale et politique, la fraîcheur aussi de votre récit… m’ont littéralement enchanté !

J’ai retrouvé, comme par magie, tant de choses qui m’ont été familières et qui font partie de la vraie histoire de Marseille, loin de tout « folklore » et de tout pédantisme. Votre livre, frémissant, lumineux, sauve de l’oubli, pour le futur, ces « défuntes années » qui furent celles de toute une génération. Merci.

Jean CabrièsLa Calade, Marseille, 4 mai 2012

Ce qui m’a le plus impressionné…

…c’est le romanesque je crois qui assure le lien et qui m’a le plus séduit : la mort étonnante de Diêm, son carnet à cacher, à transmettre, la découverte de la double cave, la quête d’un chemin souterrain pour arriver au port… Le romanesque, c’est aussi le mystère des personnages principaux, la Muette surtout qui donne un beau titre au livre (c’est d’ailleurs plutôt paradoxal d’envelopper ainsi dans le mutisme un ouvrage de 500 pages). J’ai trouvé dans un premier temps qu’on n’accordait pas suffisamment d’importance au personnage éponyme. Il me semblait que Zette ou Sissou étaient mieux traitées. Mais à la réflexion son retrait, comme son mutisme, est un leurre. Elle est présente d’une présence en creux. La Muette dit l’histoire qui ne se dit pas, l’histoire des vaincus et de leur misère…/… Ce livre nous rappelle que la Guerre d’Espagne, la Guerre du Vietnam, tout autre événement historique sont présents dans une ville pour peu que des êtres les apportent avec eux- qu’ils en témoignent explicitement ou non. Sans la Muette, sans Diêm, personnages tragiques victimes comme des héros de Sophocle des frères ou du fils, que serait une ville, et que serait ce livre sinon un aimable divertissement régional, comme il y en a tant…/… Pour le style, après avoir dit plus haut tout le bien que je pensais du réalisme de l’écriture, comment à présent la critiquer ? Barthes nous a appris que le style est l’absence du bien écrit ; or le bien écrit n’est pas absent de ce livre. Il y a, çà et là, à mon goût, trop d’adjectifs …/… Les adjectifs sont d’autant plus visibles s’ils sont à la mode aujourd’hui : improbable, incontournable, surréaliste, et, pour l’accent, à couper au couteau.
La question du point de vue est malgré tout, plus importante…/…le portrait charge du militant de la CGT sent trop le règlement de comptes pour qu’on n’en soit pas gêné quand on a habituellement de la sympathie pour ceux qui luttent…/…Son contradicteur, l’aimable Nanet, plaide pour les jaunes. Avec modération certes, (on est dans le bar des cocos), mais bien loin du contexte de guerre de classes des années 50, du recyclage US des nazis et collabos en fuite, du financement par la CIA des organisations et officines anti-ouvrières. Le chapitre 26 s’intitule : La leçon de politique. Quelle est la leçon ?

Jean-Louis RibeiraToulouse, 9 mars 2012

Pas besoin d’être Marseillais pour se régaler à la lecture de ce livre

Super bouquin ! Un grand moment de bonheur, il se suffit de se laisser porter par la narrateur pour partager d’intenses moments de bonheur.
L’humour, la tendresse se mélangent parfois à la mélancolie, voire la tristesse mais le plaisir est toujours présent et nous accompagne tout au long de ce récit.
Récit qui représente tout de même 520 pages mais qui se lit comme une nouvelle qui en comporterait 25…
Je recommande vivement cet ouvrage et attend avec impatience le prochain livre de cet auteur.

Soon 73, Savoie, 23 décembre 2011 (sur libfly.com)