17 avril 2019, « Conclave à Septèmes », le Festival d’Overlittérature 2019 annoncé par le journal Ventilo, n° 427
Conclave à Septèmes
Cinquième édition de la grand-messe de l’Overlittérature : c’est reparti pour trois jours de festin langagier et de truculence verbale !
Un festival pour les esgourdes : mots du cru, locutions locales, expressions d’ici et de là-bas, Marseillais d’hier et d’aujourd’hui. Avant tout, libre le verbe, au service d’une langue qui déploie ses ailes de toute l’envergure démesurée d’un gabian du centre-ville. Le port fier et le regard insolent trônant sur son tas de bordilles, ne craignant ni le greffier craignos du Cours Ju ni les vieux rats gras de Belsunce, encore moins le balai de sorcière de la voirie. Dégun !
Telle est l’Overlittérature souveraine et narquoise qui, du haut de la colline, perchée sur l’épaule droite de la Bonne Mère, observe la scène et, depuis Pétrone, rend compte sans vergogne du oaï ambiant.
Tous les deux ans, des quatre coins du monde, la diaspora converge pour faire bloc et date.
Tout ce qui fait l’Overlittérature, tous ceux qui l’aiment se retrouvent pour faire des étincelles et se réchauffer en bloc. Ils sont tous là, sans faute, les adorateurs du mot sans collier, de la phrase sans culotte. L’humble lecteur y côtoie l’Excessif souverain (Gilles Ascaride), il aperçoit même à l’occasion le Grand Pontife marmoréen (Henri-Frédéric Blanc).
Comme à l’accoutumée, tous les médiums de la tchatche sont convoqués : conférence-exposé, théâtre, chansons et ciné. Au menu cette année et particulièrement attendue, l’adaptation théâtrale de deux bouquins dont Ventilo, il y a peu, vous clamait les louanges : l’hilarant Merde à Shakespeare d’Henri-Frédéric Blanc interprété par Xal, et le grandiose Zoé de Gilles Ascaride, qui se chargera en personne de lui donner corps. Une attention spéciale également pour Quartiers Nord qui fêtera en concert les quarante ans passés depuis sa naissance, dans une poubelle à la Belle de Mai, à nous régaler d’un Overock 100 % local. Autre pépite en vue pour cette édition 2019, la lecture, illustrant la rituelle conférence ouvrant les festivités — consacrée cette année à Claude Klotz alias Patrick Cauvin —, sera confiée à Gilbert « Tonton » Donzel en personne, le stentor de la Martiale, rien que pour ça…
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